Attestation d’assurance décennale : quand demander ?

20 décembre 2025

Chef de chantier vérifiant une attestation d'assurance décennale

Exiger une attestation d’assurance décennale avant même de signer un devis n’a rien d’inhabituel. Certains maîtres d’ouvrage ne laissent rien au hasard : ils réclament ce précieux document dès le premier contact. Les compagnies d’assurance, quant à elles, ne délivrent pas ce sésame à la légère, renouvellement de contrat ou modification des garanties, chaque situation donne lieu à des vérifications strictes. Omettre d’avoir une attestation à jour ? C’est s’exposer à se retrouver sur la touche, interdit d’exercer, et à risquer de lourdes sanctions.

L’attestation n’arrive jamais par magie. Elle dépend du respect scrupuleux de démarches administratives et financières. Selon l’assureur, selon le contexte professionnel, la procédure change du tout au tout. Le client, lui, peut contrôler la validité à chaque étape du chantier, et il aurait tort de s’en priver.

La garantie décennale : un pilier de la protection dans le bâtiment

En France, lancer un chantier sans garantie décennale relève de la pure imprudence. Cette assurance, prévue par le Code des assurances, demeure incontournable pour chaque professionnel du bâtiment : gros œuvre, second œuvre, rénovation ou extension, personne n’y échappe. Son rôle ? Offrir dix ans de protection au maître d’ouvrage contre les dégâts qui fragiliseraient la structure ou rendraient l’ouvrage inutilisable.La responsabilité civile décennale cible les gros soucis : fissures inquiétantes, infiltrations persistantes, effondrements partiels. Ce sont des sinistres qui peuvent transformer une construction en cauchemar financier. Voilà pourquoi la garantie décennale à jour, vérifiable, taillée sur mesure pour les travaux confiés, devient le garde-fou du client.Maîtres d’ouvrage comme professionnels y gagnent une sécurité juridique dont ils auraient du mal à se passer. L’attestation, pour être valable, doit détailler les activités couvertes, la localisation, la durée, et bien sûr le numéro de contrat. Impossible de s’en dispenser, que l’on construise une maison, un immeuble collectif ou un local professionnel.L’exigence s’applique à tous les acteurs du chantier :

La garantie décennale n’est pas une simple formalité. Sans elle, tout projet risque de s’effondrer à la première difficulté.

À quel moment l’attestation d’assurance décennale devient-elle indispensable ?

Le dialogue maître d’ouvrage, constructeur s’ouvre rarement sans évoquer l’attestation d’assurance décennale. Avant qu’un devis ne devienne engagement, le client informé réclame ce document en bonne et due forme. Il s’agit de vérifier que le professionnel pourra assumer ses responsabilités en cas de pépin, même dix ans plus tard.La demande de l’attestation survient donc très en amont : dès la présentation du devis ou lors de la signature du contrat de travaux. Plus question d’attendre le début du chantier. Certains clients conditionnent même le lancement des travaux à la réception d’une attestation nominative, datée, signée par l’assureur. Cette rigueur protège les deux parties et sécurise leur relation. Si l’attestation fait défaut, les conséquences sont sérieuses : pénalités, nullité du contrat, incapacité à faire valoir ses droits devant un tribunal.Ce document reste incontournable à chaque étape stratégique : devis, démarrage du chantier, réception des travaux, parfois même lors de la facturation ou du transfert de propriété. Pas d’exception. L’attestation actualisée devient la pièce maîtresse du dossier administratif. Tous les professionnels du secteur sont concernés, la vigilance des clients suit la même courbe que la complexité croissante des litiges et des indemnisations.

Obtenir son attestation : démarches, délais et conseils pratiques

Les professionnels du bâtiment connaissent la réalité : souscrire une assurance décennale peut s’avérer un vrai marathon administratif. Première étape incontournable, sélectionner un assureur compétent. L’assureur va alors examiner en détail la situation de l’entreprise : secteur d’activité, justificatifs d’expérience, extrait Kbis, numéro SIRET, antécédents éventuels. Un historique de sinistres vierge, une attestation de non-sinistralité, facilite nettement la démarche, surtout pour les jeunes structures.Constituer le dossier demande méthode et précision. Il faut rassembler tous les justificatifs : statuts, références de chantiers, diplômes, parfois attestation de formation. L’assureur vérifie la cohérence entre ce qui est déclaré et la nature du contrat souhaité. Après validation, la souscription aboutit en général sous quelques jours : parfois 24 à 48 heures pour les cas simples, une à deux semaines pour les situations complexes.L’attestation reçue mentionne plusieurs informations fondamentales :

    Les éléments suivants doivent impérativement figurer sur l’attestation :

  • raison sociale de l’entreprise,
  • numéro de contrat,
  • zone géographique couverte,
  • période de validité,
  • liste précise des activités garanties.

Demandez une attestation nominative, mise à jour chaque année. Remettez systématiquement ce document officiel lors de toute signature de devis, ouverture de chantier ou facturation. Cette réactivité inspire confiance au client et ancre la relation contractuelle dans une sécurité juridique tangible.Architecte expliquant un document d

Vérifier la validité de l’assurance décennale : les points à ne pas négliger

Un document à scruter, ligne par ligne

Avant d’accepter une attestation d’assurance décennale, il faut s’arrêter sur sa période de validité. Un contrat arrivé à échéance, une garantie suspendue ? L’attestation ne vaut plus rien. Les dates de début et de fin doivent correspondre à la période des travaux, sans approximation. Le numéro de contrat, lui, doit être strictement identique à celui déclaré par le professionnel. Certains maîtres d’ouvrage n’hésitent pas à contacter l’assureur cité pour lever tout doute sur l’authenticité du document.

Éléments à contrôler systématiquement

    Le contrôle du document passe par la vérification de points précis :

  • Numéro SIRET : toute incohérence avec le devis ou la facture doit être rectifiée. C’est la garantie que le professionnel et le contrat sont bien liés.
  • Zone géographique : la decennale attestation doit correspondre à la localisation du chantier, faute de quoi la couverture ne s’appliquera pas.
  • Nature des activités assurées : la liste doit inclure l’ensemble des travaux confiés (gros œuvre, second œuvre, rénovation, extension…). Un bureau d’études n’a pas les mêmes besoins qu’un artisan, les garanties sont donc différentes.

Un détail à ne pas négliger : la validité de l’attestation décennale doit être conforme au Code des assurances, avec une couverture effective dès le début du chantier, et renouvelée chaque année. Pour les clients, cette rigueur réduit le risque de litiges ou d’impayés en cas de problème. Pour les professionnels, la transparence face à ces contrôles devient un véritable avantage dans un secteur où la confiance se construit souvent sur les preuves les plus concrètes.

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