Projet d’achat immobilier à l’international : comment éviter les pièges ?
L’acquisition d’un bien immobilier à l’étranger fait rêver de nombreux investisseurs et particuliers. Que ce soit pour y vivre, pour préparer sa retraite au soleil ou diversifier son patrimoine, la transaction offre des perspectives séduisantes. Cette aventure comporte cependant son lot de défis et d’écueils à considérer. Entre législations différentes, pratiques commerciales variables et frais cachés, comment naviguer dans ce parcours semé d’embûches ?
Plan de l'article
Faites-vous accompagner par un expert qui maîtrise le marché local
Les procédures d’acquisition varient d’un pays à l’autre, même au sein de l’Union européenne. En Espagne, l’avocat établit l’acte de vente tandis que le notaire se charge uniquement de la signature et de l’enregistrement. Au Royaume-Uni, c’est l’avocat qui gère l’ensemble de la démarche, alors qu’en Suède, l’agent immobilier peut effectuer cette opération.
A découvrir également : Qui peut estimer une maison gratuitement ?
Comme le précisent les professionnels de Easyhome Espagne, contacter un prestataire vous aidera à éviter des pièges liés à la vérification du titre de propriété. Les fraudes sont malheureusement fréquentes dans certaines nations, où des vendeurs peu scrupuleux présentent des documents falsifiés. Une personne spécialisée dans les transactions immobilières internationales aura accès aux registres fonciers et pourra contrôler l’authenticité du titre ainsi que l’absence d’hypothèques sur le bien convoité.
Vérifiez la législation locale et les droits d’acquisition des étrangers
Dans plusieurs pays, l’obtention préalable de documents administratifs est indispensable pour pouvoir acheter. En Italie, vous devrez posséder un numéro d’identification unique (codice fiscale), tandis qu’en Espagne, le numéro d’identification étranger (NIE) est requis. Au Maroc ou en Thaïlande, les règles concernant la propriété foncière sont complexes et peuvent restreindre vos droits.
A lire aussi : Construction de maison : quelles sont les différentes étapes indispensables pour réussir ?
Concernant la protection de l’acheteur, les pratiques varient énormément. La signature d’un avant-contrat n’est pas systématique dans tous les pays. Au Portugal, par exemple, la vente se conclut en trois ou quatre semaines seulement. En Espagne, en Belgique et en Angleterre, si un avant-contrat existe, il n’est pas toujours assorti d’un délai de réflexion ou d’un droit de rétractation. Une fois le document signé, vous ne pouvez donc plus changer d’avis.
Les garanties liées à la construction peuvent également différer. Si l’Espagne et l’Italie imposent, comme en France, une assurance décennale aux constructeurs, d’autres nations sont moins protectrices. Au Portugal et en Grèce, le respect du permis de construire n’est pas scrupuleux.
Évaluez les frais cachés et les coûts annexes à l’achat
Les frais d’acquisition varient selon les pays. Si en France, ils représentent 2 à 3 % du prix dans le neuf et 7 à 8 % dans l’ancien, ils atteignent 13 % en Espagne et jusqu’à 25 % en Belgique. À cela s’ajoutent les honoraires des différents intermédiaires (avocat, notaire, traducteur) ainsi que les variations potentielles concernant les taux de change.
Le financement de votre achat mérite également une attention particulière. Si vous empruntez en France, votre banque exigera une garantie située sur le territoire français, sous forme d’hypothèque sur un bien immobilier existant. Le prêt couvrira 70 à 80 % de la valeur estimée de l’immeuble. Si vous optez pour un emprunt local, sachez que l’apport personnel demandé est plus important. N’oubliez pas les dépenses liées à la gestion du bâtiment à distance. Si vous n’êtes pas présent sur place, vous devrez faire appel à une agence pour assurer l’entretien de votre propriété et sa location éventuelle.